Les dépenses de la protection sociale ont atteint 24,5% du PIB

Les dépenses de la protection sociale ont atteint 24,5% du PIB

 

Communiqué de presse de l’Office fédéral de la statistique (OFS) du 01.07.2016 consultable ici : http://bit.ly/29jRM2K

 

En 2014, les dépenses pour les prestations sociales du système suisse de la protection sociale se sont chiffrées à 157 milliards de francs. Cette somme représente 24,5% du produit intérieur brut (PIB). Par rapport à l’année précédente, ces dépenses ont augmenté de 2,1% en termes réels, un taux plus faible que les 3,3% enregistrés en moyenne annuelle depuis 1990. En termes réels, elles ont plus que doublé depuis 1990. C’est ce qui ressort des résultats provisoires des Comptes globaux de la protection sociale (CGPS) 2014 de l’Office fédéral de la statistique (OFS).

 

Rapportées au PIB, les prestations sociales sont passées d’un peu plus de 15% dans les années 1990 à près de 24% (2004). Une phase de stagnation a suivi jusqu’en 2012 avant que de nouvelles valeurs records soient atteintes les années suivantes (24,3% en 2013 et 24,5% en 2014). Cette évolution résulte d’une augmentation des dépenses, mais surtout du ralentissement de la croissance du PIB ces dernières années.

 

Part importante de la prévoyance vieillesse

Les prestations sociales en faveur des personnes et des ménages sont classées d’après les risques ou besoins couverts, c’est-à-dire d’après leur fonction. Pendant toute la période considérée depuis 1990, les dépenses pour la fonction vieillesse ont représenté de loin la plus grande part (2014 : 43,0%). La fonction maladie/soins de santé arrive en deuxième position avec 29,7%, devant la fonction invalidité (9,3%). Les cinq fonctions restantes représentent moins de 20% de l’ensemble des prestations sociales et bénéficient principalement aux familles/enfants (6,0%) et aux survivants (5,1%). La fonction exclusion sociale (dont fait partie l’aide sociale) ne compte que pour 2,8% dans le total des dépenses.

 

Les cotisations d’assurances sociales constituent la principale source de recettes

Deux tiers des 204 milliards de francs (2014) de recettes proviennent des cotisations sociales des employeurs (30,6%) et des personnes protégées (salariés, indépendants, rentiers : 35,0%). Le tiers restant se répartit entre les contributions publiques (24,1%), les revenus de la propriété (9,8%) et d’autres recettes (0,6%).

 

En dessous de la moyenne européenne

La méthodologie des CGPS permet d’établir une comparaison avec d’autres pays européens. Il ressort de cette comparaison que, rapportées au PIB, les prestations sociales de la Suisse se situaient en dessous de la moyenne de l’Union européenne de 28,0% (chiffre de 2013 sans la Grèce ni la Pologne). Les taux les plus élevés étaient ceux de la France et du Danemark (31,7%). La Lettonie et la Turquie, avec respectivement 14,2% et 13,8%, occupaient l’autre extrémité de l’échelle.

Pour pouvoir comparer le montant des versements aux bénéficiaires de prestations, on a recours aux standards de pouvoir d’achat (SPA) par habitant. Avec 9600 SPA, la Suisse se situe nettement au-dessus de la moyenne de l’UE, qui est de 7500 SPA. Le Luxembourg verse de loin les prestations les plus élevées (14’200 SPA); il est suivi par la Norvège (11’300 SPA) et le Danemark (10’300 SPA). La Roumanie et la Turquie ont versé respectivement 2200 et 1900 SPA, soit les prestations sociales les plus faibles.

De manière générale, on observe un clivage en Europe pour ce qui est du bien-être: les pays de l’Est et du Sud tendent à verser des prestations moins élevées que les pays de l’Ouest et du Nord de l’Europe.

 

Communiqué de presse de l’OFS du 01.07.2016 consultable ici : http://bit.ly/29jRM2K

 

 

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